Un journaliste américain me faisait remarquer que créer une série à succès pour la télévision US était quelque chose de très fort. Et qu'en écrire plusieurs comme messieurs Bochco, Bellisario, Kelley, Sorkin, Wells, Abrams tenait carrément du miracle. La concurrence et les obstacles sont tellement nombreux qu'il faut autant d'insconscience que de talent pour mener les entreprises à leur (bon ?) terme.
Pour connaître un peu le monde de la fiction française, je dirais que c'est peu ou prou la même chose. La grosse différence avec nos homologues Etatsuniens tient dans le fait qu'un développeur de projets, là-bas, est quasi-systématiquement sous la "protection" d'un contrat qui le remunère durant la phase de développement et le mènera à autres choses si d'aventures la série ne se fait pas. Il y a beaucoup plus d'incertitudes chez nous où vous pouvez développer une idée d'unitaire ou de série pendant un an et plus encore simplement avec le chèque de l'option (qui ne dépasse guère les 2000 euros net pour un auteur lambda). Tout ça bien sûr, conditionne le travail de l'auteur. Qui veut aller le plus vite possible, quitte à accepter au bout d'un moment des directions narratives qu'il ne souhaitait pas prendre quelques semaines plus tôt.
Le système, et le peu d'argent qui y est prévu pour les auteurs, casse la créativité.
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