lundi 1 février 2010

Le retour de la revanche


Il y a quelques jours, j'étais à New-York. Ça fait toujours un gros choc. Le bruit, l'immensité des avenues, les agents d'aéroport sympa comme des portes de prison, heureusement la grosse pomme a toujours ses attraits, quelque chose de magnétique surtout quand, comme moi, vous avez été élévé à Kojak, Marathon Man, Manhattan et autre Law and Order. Je n'y allais pas du tout pour le tourisme mais c'est la première fois que je faisais des photos dignes d'intérêt de Manhattan, du New Jersey ou encore du Bronx où c'est également la première fois que j'allais traîner. Rendez-vous avait été pris avec Richard Price, grâce au contact de David Simon, le créateur de The Wire, sur qui j'ai toujours l'espoir de faire un film (si ça intéresse quelqu'un...). Richard Price, je disais donc, un homme assez normal mais avec un esprit d'une finesse qui appelle les superlatifs. L'homme écrit depuis les années 70. Pour le cinéma, la télévision la presse. Il publie (avec succès et bonheur) et enseigne dans les plus grands writing workshop du pays. Bref, tout va bien pour ce créateur d'univers sauf que non. L'homme est aussi exhubérant que Droopy sous valium. Hollywood, c'est pourri, la télé, bof, les livres, ça ne paie pas... C'est dommage car devant ce mec occupé je me suis vraiment dit que décidément l'homme n'est jamais content là où il est. J'aurais signé les yeux fermés pour la moindre de ses collaborations avec Sean Penn ou Ridley Scott (qui, je sais, ne fais plus que des daubes ces derniers temps...). C'est peut-être ça, la classe. Travailler comme un dingue pour payer sa maison de Harlem mais ne jamais perdre de vue le fait que rien n'est jamais parfait comme on le voudrait. Un de ces jours, mon interview (utilisée prochainement pour une émission de Canal plus), viendra s'installer sur ce blog. Encore des mots que personne n'entendra vraiment. Lisez "Le Samaritain", vous avez le droit ne pas aimer, de ne pas être touché par cet univers posé entre Harlem, l'upper manhattan et les villes sans nom du New-Jersey, mais franchement, je pense que vous n'avez pas de coeur.
Je vous tiens au courant pour la diffusion de mon reportage (où l'on voit mon dos une poignée de secondes au passage). Comme dirait Eddie Felson, personnage de Color of money, un film écrit par Richard Price : "Me revoilà !".

1 commentaire:

  1. Je confirme, "le samaritain", une belle expérience de lecture avec ce sentiment constant d'être surpris par où on ne s'y attend pas...

    RépondreSupprimer