lundi 31 août 2009

Retour sur la disparition estivale de John Hugues

Quand la nouvelle de la mort de John Hugues (59 ans) est tombée, j’étais justement en train de penser à une liste de films pour ce blog. Dix ou quinze long-métrages qui, à l’instar de séries comme Les Mystères de l’Ouest, La Petite maison dans la prairie, Chapeau melon et bottes de cuir, The West Wing ou Les Sopranos ont forgé mon sens de l’image, de la narration. Une fois la liste mentalement établie, je me suis aperçu que deux des films de cette courte liste étaient signés John Hugues. Breakfast Club et La Folle journée de Ferris Bueller.

Bien sûr, ces deux films n’apparaitraient pas dans un panthéon absolu des chef d’œuvres du septième art. Il n’empêche qu’avec ces comédies de mœurs, on se souvient des années 80. Comme les grandes séries de Steven Bochco au tournant des années 80/90, les films de Hugues auxquels ont peut ajouter Sixteen candles mais également un ensemble de films qui empruntent les mêmes sentiers sans être signés de sa main sont les représentants d’un cinéma honnête, de bon goût qui ne fuie pas ses responsabilités mais décide simplement de ne pas franchir certaine barrière en terme de thèmes abordés (c’était d’ailleurs bien plus jouissif…).

Au visionnage de ces films, on voit toute l’évolution des choses devenues possibles dans des films comme American Pei ou encore en regardant le cinéma de Judd Apatow, le digne fils spirituel de Hugues. Et on peut parier que si ce dernier n’avait pas remporté le jackpot en tant que producteur avec « Maman, j’ai raté l’avion ! », il aurait pu aussi se tourner vers la télévision. On l’aurait bien vu écrire l’excellente et trop sous-estimée Freeks and geeks (à ce sujet lisez l’article de Caroline Veunac) dans Générique(s) du mois de juillet.



> Regardez Ferris Bueller pour la scène de Mr Rooney le conseiller d’orientation qui demande à voir le cadavre du grand-père d’un élève qu’il soupçonne de vouloir sécher les cours.

> Regardez Breakfast Club, pour Don’t you des Simple Minds et pour la très jolie peinture de la jeunesse américaine d’alors. Le film occulte bien de vrais problèmes mais ça fait du bien de rêver un peu.

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