vendredi 20 mars 2009

La folle journée de...

Vous voulez savoir à quoi ressemble un mercredi (exceptionnellement chargés, certes) d'un auteur de télévision ? Accrochez-vous.

• 5H00 - Réveil difficile du côté de Besançon (eh, oui, tout le monde n'habite pas à Paris). Juste le temps de manger une biscotte et un petit truc chaud, je travaille dans le TGV. Quelques préparatifs en vue de mes deux cours du CEEA (conservatoire Européen d'Ecriture Audiovisuel). Je visionne une nouvelle fois un épisode de "Sur le fil" (histoire pas tout à fait parfaite mais que j'aimerais bien quand même avoir écrite...).

• 8h50 - Arrivée dans un bar près de la rue de Rivoli. Je dois y croiser une de mes co-auteures avec laquelle j'écris un projet mêlant espionnage et histoire d'Amour optionné par Endemol. Nous discutons bien des dernières modifications à apporter aux textes mais les tables à côté et les conversations (surtout une !) sont dures à oublier. Pas grave, on est quand même dans notre histoire qu'on envie de faire avancer tous les deux. On se donne des devoirs à faire sur certains aspects de l'histoire. On doit rendre le document avant la fin du mois.

• 12h15. Petit point tout en traversant l'île de la cité avec une autre de mes co-auteure. Nous discutons des corrections que nous avons apporté sur nos textes respectifs pour un projet développé par France 3. Il faut augmenter la cadence car les producteurs s'impatientent. Il ne faudrait pas qu'on nous remplace, non plus...

• 12h50. Je me prépare pour mon intervention au CEEA. Aujourd'hui séance souvent très réactive. Nous parlons de "Age sensible" et de "Ma terminale", deux séries qui montrent bien qu'on peut faire des choses différentes en télé française.

• 15h15. Je termine le cours. Un de mes anciens élèves du CEEA m'attend. On parle deux heures dans un café d'un projet que je lui ai envoyé sur les agissements d'une multinationale dans un coin perdu de France. Le projet est à écrire. Nous décidons de faire chacun de notre côté des recherches. Nos emplois du temps sont chargés. Nous ne nous fixons pas d'échéances trop courtes. C'est bien aussi de ne pas toujours foncer tête baissée. On a aussi besoin de laisser les projets et les idées reposer et puis percuter dessus trois mois plus tard une veille de week-end perdu dans des embouteillages au son d'une jolie musique ou des paroles de quelqu'un à la radio.

• 17h45. Seulement cinq minutes de retard. Rendez-vous avec mon co-auteur de "Déjà Vu", notre directeur littéraire et notre producteur. Nous évoquons la fin d'écriture de la série (52 épisodes) et comment éventuellement rebondir sur un autre projet. Notre producteur a une idée à nous soumettre, en co-production avec des partenaires étrangers. Il n'en dira pas plus car il a un train... (A suivre).

• 19h45. Arrivée chez mon camarade de radio. France-Culture s'apprête à nous commander une seconde saison d'émissions estivales sur le thème des fictions télé (Série Télé : L'Amérique en 24 épisodes). Nous tentons d'élaborer une stratégie. 23h et des poussières. Je percute sur le fait que je dois revoir mes notes du lendemain pour le CEEA.

• 8h20. Départ de chez Benoît. Traditionnellement, je rentre chez moi après ma journée du mercredi. Mais là, j'interviens une seconde fois au CEEA dans le cadre d'une formation sur la Direction littéraire. Le cours porte sur la structure en fiction télé. Une question cruciale à propos de laquelle j'ai moi-même des interrogations. Je ne sais pas si je suis très clair. L'idée était de faire passer le fait de ne pas trop se crisper sur la structure et de penser aussi aux personnages, à ses envies à soi et à son point de vue. Séance plutôt agréable où j'ai eu des idées pour mes projets perso. C'est toujours comme ça...

• 13h40 - Je règle quelques détails administratifs et je file à la Gare de Lyon pour prendre un TGV, si jamais il y en a... Mon TGV est là mais dans trois heures. Entre-temps, j'ai eu ma co-auteur du projet France 3. On doit impérativement envoyer un texte le lendemain. Mon attente à la gare est employée à enchaîner avec un nouveau texte pour ce même projet. Dans l'Espace Grands voyageur, je suis entouré de cols blancs avec leur PC. Combien d'entre eux écrivent dans leur ordi avec passion ?

• 18H00 - Je travaille dans le TGV quand peu à peu mes yeux ont du mal à suivre le curseur. Je me lance un ou deux (en fait, trois...) "30 Rock". Qu'est-ce que c'est bien ! Tout le wagon peut s'en apercevoir à mes rires à gorges déployés. Mes gags préférés, l'allusion aux anus de chat (eh, oui, je sais c'est lourd mais après une journée, ça fait du bien) et toutes les répliques d'Alec Baldwin.

• 21h30 - Enfin à la maison ! Je tente de convaincre ma femme de débuter un grand cycle de fiction québecquoise en vue des émissions estivales de France Culture. Nous regardons "We own the night" de James Gray... (Je sais parfaitement que ce n'est pas une série québecoise !) Un peu déçu, je dois dire. Trop caricatural. Il est temps d'aller se coucher avec à l'esprit toutes les choses à faire pour le lendemain d'autant que pendant ces deux journées, les emails se sont accumulés. D'ailleurs, là, tout de suite, j'y retourne...

1 commentaire:

  1. c'est marrant la vie d'un journaliste!
    et tu trouve le temps d'écrire ca sur ton blog ?

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