mercredi 9 novembre 2011

Kelsey Grammer est le boss

Gros choc à l'occasion du visionnage du pilote de "Boss", la nouvelle série de Starz, la petite chaîne payante qui entend venir marcher sur les plate-bandes d'HBO et Showtime. Selon Hollywood Reporter, Starz est en train de réussir son pari, devenir visible sur le marché ultra-concurrentiel des diffuseurs. Et cela c'est grâce à "Boss" Après l'arrivée de "Games of Thrones" sur HBO, et la bonne tenue d'un certain nombre de nouveautés de la rentrée 2011, "Boss" vient confirmer le grand retour de la qualité à la télé US. On reviendra peut-être sur ce jugement après avoir la saison de 8 épisodes de "Boss" mais le pilote est une grande réussite. Là, où le premier opus de "Games of Thrones" promet beaucoup (avec d'ailleurs une suite ne déçoit pas) mais laisse éventuellement sur sa faim, la première aventure de "Boss" est plus autonome mais aussi plus confuse et plus intrigante. Il y a du "Breaking Bad" et du "The West Wing" dans cette série exigeante et prenante. Un sentiment certainement dû à la réalisation de Van Sant (par ailleurs Producteur exécutif de la série) qui sait comme personne jouer sur le malaise qui court dans la tête du héros de la série. Il joue aussi d'effets sonores où de jumps-cuts qui électrisent les premières minutes de ce qui pourrait être "Les Sopranos" des années 2010. Rien qu'avec la présence d'un Kelsey Grammer, exceptionnel (et programmé pour l'Emmy) dans le rôle du maire de Chicago, potentat fatigué notamment à l'annonce d'une maladie dégénérative qui le privera bientôt de ses capacités et qui finira par le tuer, la série gagne déjà son pari. Le reste du casting est impeccable (Connie Nielsen, Kathlyn Robertson, Martin Donovan).Chicago n'est pas mal non plus. Tour à tour, gigantesque, misérable, intriguante, chic, la ville (dans laquelle s'est réellement déroulé le tournage, est une arène de choc. On se permettra juste de s'interroger sur le point de départ immédiatement glauque de la série. Le Maire est déjà dos au mur comme dans un début de saison 3 d'une autre série. Là, où les "Sopranos", "The Shield" ou "Breaking Bad" savaient faire preuve d'humanité dans des scènes du quotidien, "Boss" est toute de suite dans sa propre mythologie avec des scènes très fortes liées à la politique. Attention messieurs les créateurs, les intrigues de "Boss" peuvent-elles être toutes aussi tendues et intenses que le pilote de la série ? On l'espère. Dans ce cas, on risque de voir LA nouvelle grande série US.

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