jeudi 21 octobre 2010
Fan des génériques de "The Wire" ?
Si vous aimez The Wire. Vous appréciez certainement le travail fait autour des génériques de chaque saison de la série. Ce lien vous comblera.
http://www.slantmagazine.com/house/2006/09/the-wire-and-the-art-of-the-credit-sequence/
A venir, une interview de Karen L Thorson, la conceptrice des génériques de "The Wire" et "Treme". Une vraie leçon de télévision à travers son talent à concevoir des génériques.
jeudi 7 octobre 2010
Matthew Weiner : "Quelque chose ne tourne pas rond en Amérique : les hommes sautent par les fenêtres".
J'ai eu l'occasion de rencontrer Matthew Weiner fin juin. Je compte bien mettre l'entretien en ligne un jour mais pour l'instant voici ce qu'il m'a dit à propos du générique de Mad Men.
« Créer le générique a pris beaucoup de temps. Ça nous a pris bien plus longtemps que pour l’écriture d’un épisode. Nous avons eu des tas de discussions à ce propos. Nous n’avions que 30 secondes. Mon idée initiale était une séquence en prise de vues réelles. Il s’agissait d’un homme inconnu dont on ne voyait que la nuque. On le voyait quitter sa femille, aller au travail et arrivé là, il sautait par la fenêtre et tout s’arrêtait sur une image figée en plein air. Ce que je voulais, c’était suggérer l’idée que quelque ne tourne pas rond en Amérique. Spécialement dans le monde des affaires. Les businessmen sautent par les fenêtres. Nous, on a ce personnage qui simule ce qu’il ressent et ce qu’il est et il a tout mis à l’intérieur. C’est ce que je voulais montrer et c’est après cela que s’est imposée l’idée de faire la séquence en images numériques et surtout sans être trop référencé à une période. Je ne voulais pas d’un générique des années 50 mais plutôt rendre hommage à cette époque. Et nous avons trouvé cette musique qui évoque à merveille la chute, c’est un morceau orchestral et moderne à la fois. La firme qui a conçu tout cela, la société Imaginary Force a eu l’idée d’ajouter durant la chute de la publicité sur les buildings. Tout cela prend alors du sens. Vous avez cet homme qui est une sorte d’îcône pour son monde avec une femme parfaite, de bonnes bouteilles, du sexe, des voitures, une image idéalisé de l’Amérique dans les publicités. A la fin, on le retrouve sur le canapé . Il dégage cette image de confiance totale. Et là vous comprenez que quoi qu’il arrive il gardera tout à l’intérieur. Et c’est de ça que traite la série. […] Ce film a clairement pour référence Saul Bass, graphiste à qui l’on doit les génériques les marquants de la filmo d’Hitchcock, il a fait notamment West Side Story qui est pour moi un immense générique. »
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